diumenge, 21 d’octubre del 2007

Le rugby sur rfi !


Le rugby est bien à l’honneur en ce moment en France ! La Coupe du Monde en fait parler, et nous y reviendrons. Mais on peut déjà se demander quelle est l’histoire de ce nom.
Il est d’origine anglaise. Sa prononciation ne l’atteste pas forcément, surtout si on le prononce à la française, voire à la méridionale, comme on fait dans le sud-ouest de la France, en oubliant le « g » : on joue au ruby ! Son orthographe le rappelle davantage, avec le « y » final.
Le nom est géographique : c’est celui d’un petite ville, qui possède une université historique, école prestigieuse qui fut fondée en 1567. A l’époque le sport qu’on appelle le rugby n’existe pas. Mais un peu plus tard, les sports collectifs de ballon se développent parmi les étudiants britanniques. Il ne s’agit encore que de s’amuser selon des règles assez floues et changeantes. Et l’on raconte qu’en 1823, lors d’une partie de ballon jouée plutôt au pied, un étudiant aurait eu l’idée saugrenue de se saisir soudainement du ballon, de l’emporter, fortement saisi dans ses mains, pour le déposer dans les buts adverses.
Dire qu’à partir de là, le rugby était né est évidemment abusif. La scène célèbre de William Webb Ellis est probablement légendaire, en tout cas elle a été racontée mille fois de façons un peu différentes, et elle sert de mythe fondateur au jeu de rugby. Il y a même une plaque qui atteste de l’exploit à l’Université de Rugby. Le jeu détourné car les règles étaient trop floues pour qu’on puisse s’y tenir, était le football. Le premier nom du nouveau sport a donc été le football-rugby, et ce n’est que plus tard que les deux sports se sont différenciés !
Le nom n’aurait donc plus d’ambiguïté ? C’est aller un peu vite. On sait que le rugby se joue à quinze. L’amateurisme des joueurs était très important, notamment pour la fédération britannique. C’est, entre autres raisons, pour échapper à cette obligation stricte que fut créé le rugby à XIII. Mais les puristes se sentaient floués, en Grande-Bretagne comme en France. A tel point qu’après la Seconde Guerre mondiale (pendant laquelle le rugby à XIII avait d’ailleurs était interdit officiellement) on a aussi interdit aux tenants de ce sport d’utiliser le nom de rugby : il s’agissait du jeu à XIII tout simplement.
Les « treizistes » comme on les appelle, en tirèrent une certaine fierté, mais c’était pour mieux cacher leur déconvenue : c’était quand même un camouflet humiliant. Bataille juridique donc, jusqu’à ce qu’un arrêt de la Cour de cassation il y a moins de quinze ans, ne redonne à cette pratique l’autorisation de s’appeler rugby à XIII.
On parle donc de « treiziste », on vient de le dire, mais c’est un langage d’initié. Sans cela, on dit couramment « rugbyman ». Le mot est construit par les Français, sur un principe linguistique anglais, mais n’en doutons pas, il est bien français !

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